|
|
||
|
SUR PIERRE DE L'ESTOILE. ai
«pour autre. » Et à la date du ao octobre 1607 : « Presté à M. Dupuy mon Journal du regne du feu « Roy, qui n'estoit jamais sorti de mon estude ; il me l'a « rendu le 5 novembre. » Dupuy avoit eu plus de temps qu'il n'étoit nécessaire pour prendre copie de ce dernier ouvrage, qui, dans l'édition in-4° de 1621, remplit à peine cent dix neuf pages imprimées en fort gros caractères. Despinelle avoit gardé le gros Journal pendant près de deux mois, et il avoit eu également le temps de le transcrire. D'un autre côté, les manuscrits de L'Estoile nous apprennent qu'il faisoit lui-même tirer de ses Journaux des copies qu'il vendoit ou qu'il écliangeoit contre des relations ou des recueils d'anecdotes. Il n'est donc pas étpnnant que le Journal de Henri iu ait été imprimé quelques années après la mort de l'auteur, sans l'aveu de sa famille, sans même qu'elle en ait eu connoissance, et qu'on en ait publié plus tard d'autres versions qui sont également de lui,quoiqu'elles n'aient que peu de rapport avec l'édition de 1621.
Dans cette édition et dans celles de 1662, 1664, 1693, 1699, 1706 et 1720, le Journal commence à la mort de Charles ix; mais, dans l'édition donnée par Godefroy en 1719, il remonte jusqu'à l'avènement de François 1, c'est-à-dire jusqu'à plus de trente ans avant la naissance de l'auteur. Il n'y a, il est vrai, que très - peu de détails sur les règnes de François 1, de Henri 11, de François u et de Charles ix ; et L'Estoile aura pu les puiser dans quelque manuscrit du temps. Son Journal ne commence véritablement qu'au dernier jour de mai 1574 •* il avoit alors vingt-huit ans. Lenglet-Dufresnoy, qui a publié une dernière édition en 1744» a non-seulement adopté le texte de Gode-
|
||
|
|
||